Quelque 100 personnes ont été placées en garde à vue à Paris, 109 en Seine-Saint-Denis, lors d’incidents et de violences urbaines qui ont touché l’Ile-de-France en marge des festivités du 14 juillet, a-t-on appris de sources judiciaires.
Dans la capitale, 145 personnes ont été interpellées, dont quelque 100 ont été placées en garde à vue dans la nuit de lundi à mardi, selon l’une de ces sources.
A La Courneuve (Seine-Saint-Denis), «une médiathèque, l’école de la deuxième chance (qui forme en alternance des jeunes adultes sans diplôme ni qualification, ndlr) et un commerce alimentaire ont été incendiés» dans la nuit, a détaillé une source judiciaire.
A Neuilly-Plaisance, une voiture de la police municipale a également brûlé, a-t-elle ajouté. Les locaux de la police municipale y ont été «assiégés par une centaine d’individus», selon Grégory Goupil, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance. «Ca n’est malheureusement pas inhabituel dans le département», a-t-il déploré.
Le climat a également été tendu dans le XIXe arrondissement de Paris et dans le Val-de-Marne, selon des sources policières, qui notent que les interpellations, notamment après des jets de mortier, y sont en augmentation par rapport à l’année dernière.
«Plus d’une trentaine» de véhicules ont été incendiés et 52 personnes ont été interpellées dans le Val-de-Marne, d’après une source syndicale. Une source policière évoque, elle, «des jets de projectiles», notamment «des pétards et des mortiers» sur les forces de l’ordre mais juge le niveau de débordements stable par rapport aux années précédentes. Dans le XVIe arrondissement, l’incendie d’un scooter s’est propagé à 26 voitures.
Dans les Yvelines, une cinquantaine de personnes ont été interpellées dans la nuit, dont une trentaine pour des violences urbaines, selon une source policière. Une activité importante, pour cette source, qui évoque aussi des jets de projectiles sur les pompiers et les policiers. Trois blessés légers sont à déplorer du côté des forces de l’ordre.
Dans le nord de la Seine-et-Marne, une cinquantaine de gardes à vue ont été portées à l’attention par une source judiciaire. Il s’agit selon elle «d’une grosse majorité de mineurs, pas ou peu connus des services de police». La nuit a été plus calme dans le sud du département, avec «pour seul fait marquant» l’incendie d’un appartement, «probablement après un jet de mortier», à Pontault-Combault, d’après une autre source judiciaire.
Dans l’Essonne, 26 véhicules ont brûlé et huit personnes ont été placées en garde à vue. Le commissariat des Ulis a de nouveau été caillassé par une quarantaine de personnes, pour la troisième fois en 15 jours, sans faire de blessés.
Pour les Hauts-de-Seine, une source policière évoque des feux de poubelles et de voitures au niveau des années précédentes, sans donner de chiffres.
Plusieurs sources ont évoqué des faits du même ordre dans le Val d’Oise, d’une «intensité un peu moindre» par rapport aux années précédentes.