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Tout démarre le 13 juillet, vers 1 h 40, dans le centre-ville d’Audincourt. Des policiers patrouillant dans le secteur entendent contrôler une voiture à bord de laquelle circulent quatre personnes.

Le conducteur accélère et cherche à larguer ses poursuivants. Et pour cause : la Peugeot 206 en question est signalée volée depuis le 3 juillet. Le vol a été commis, de nuit, sur un parking de Seloncourt.

La poursuite entre les fuyards et les policiers s’achève rue Louis-Aragon. Dès lors, c’est l’envolée de moineaux. Les occupants détalent, ventre à terre. L’un des membres du quatuor, manifestement moins véloce que les autres, se fait interpeller, dans la foulée, par les fonctionnaires.

Selon les policiers, c’est bien ce mineur de 17 ans qui pilotait la voiture. Sur ce point, il a catégoriquement nié. En revanche, il s’est montré plus prolixe sur d’autres questions. Il a ainsi désigné un habitant de Seloncourt, âgé de 14 ans, comme étant le voleur de la voiture.

Ce dernier a été interpellé et a reconnu. Il a expliqué avoir roulé un temps dans le véhicule avant de le refiler à des copains du coin. Entre les déclarations des uns et des autres, les enquêteurs sont parvenus à identifier trois autres mineurs, trois Audincourtois de 16 ans pour l’un, 17 ans pour les deux autres, qui auraient participé aux vadrouilles nocturnes ainsi qu’à l’embrouille du 13 juillet.

Ce matin, au terme de leurs auditions, les cinq jeunes ont été présentés au tribunal. Ils en sont ressortis libres. Ils seront prochainement convoqués devant le juge des mineurs.

Cet épisode s’inscrit dans le climat de violences urbaines qui a mis en émoi la ville d’Audincourt avec, comme point d’orgue, l’attaque de policiers et de pompiers par une quarantaine de jeunes, après guet-apens et coupure du courant pour profiter de la pénombre.

Tandis que les policiers avaient reçu des ordres et s’apprêtaient à charger, selon un témoin présent sur place, des gens de la municipalité ont cherché à calmer le jeu, parvenant plus ou moins au but escompté.

Un coup de semonce qui nécessitait une réaction. C’est ainsi que ce vendredi après-midi, Martial Bourquin a convoqué dix familles (cinq autres ont rendez-vous lundi matin) pour mettre les choses au point et fermement placer les parents devant leurs responsabilités, eux qui laissent déambuler des jeunes de 8 à 17 ans, seuls en plein milieu de la nuit.

« Le rappel à la loi semble avoir un sens chez les familles que j’ai rencontrées aujourd’hui », fait valoir le sénateur-maire. L’avenir dira si cela est effectivement suffisant.

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