Mohamed B., 23 ans a été condamné à six mois de prison jeudi après-midi en comparution immédiate pour avoir découpé des grillages d’enceinte de la prison de Sequedin le 12 juillet.
Il fait partie de ces petites mains qui, moyennant vingt euros, jouent de la pince coupante pour ouvrir la voie aux lanceurs de « missiles ». Mohamed B. jette également parfois par-dessus les murs, ces colis destinés aux détenus. « C’est parfois de la viande, des téléphones portables… Moi on me demande surtout du cannabis. » Au tribunal, Mohamed B. parle d’une voix rendue atone par un traitement médical fait d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et de somnifères. […]
Les juges ne sauront pas pour qui Mohamed B. a « percé » deux grillages, il refuse de donner un nom. « On est sur une action organisée », déplore le procureur Thibaut Arnou requérant quatre mois d’emprisonnement.
Me Faustine Broulin en défense s’appuie sur « un rapport de probation positif et enthousiaste » pour demander la clémence du tribunal. Elle insiste également sur la vulnérabilité de son client : « Je ne sais pas s’il comprend la moitié de ce que vous dites. Il s’est fait manipuler. Je ne crois pas qu’on puisse évoquer une quelconque organisation. » L’avocate évitera la prison à son client. La peine de Mohamed B. est aménageable.
Merci à Clodimir
