De nombreux internautes ont fustigé le dessin publié le 18 juillet en une du Corriere della Sera, représentant une famille qui trouve son salon occupé par un groupe d’immigrés. De son côté, le quotidien Libero défend le dessin contre les “talibans du politiquement correct”.
Comme presque tous les jours depuis des années, le quotidien de référence Corriere della Sera publiait ce samedi 18 juillet en première page une vignette de son dessinateur historique Emilio Giannelli, raconte le portail d’information Il Post. “La vignette s’intitule ‘Retour de vacances’” et montre une famille qui, rentrant chez elle, trouve des immigrés dans son salon”. Le père leur demande qui ils sont ; l’un d’eux répond : “Des réfugiés”.
Le dessin fait sans doute référence aux protestations, parfois violentes, survenues ces derniers jours à Rome et à Trévise, avance Il Post, contre la décision des autorités d’installer des demandeurs d’asile dans des logements vides. Il a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux dès le samedi matin. (…)
Face à la polémique, le Corriere della Sera a réagi en se faisant écho d’une précision du dessinateur Giannelli : “Mon intention était de tourner en dérision ceux qui craignent de voir débarquer des réfugiés chez eux. La satire, c’est aussi le paradoxe.”
Libero parle de la situation de la famille représentée dans le dessin comme d’une “triste vérité”, et fustige les explications de Giannelli : “Pour calmer la meute, le dessinateur (quel courage !) a expliqué qu’il ne souhaitait pas railler les immigrés occupants, mais les pauvres hères expropriés de leur appartement”.