La Ligue de l’enseignement publie sur son site un document : ‘La laïcité dans les séjours de vacances”.
Le mot “islam n’y figure qu’une seule fois (p 8) :
Aujourd’hui, la laïcité est souvent instrumentalisée pour brider l’expression publique des religions, de l’une d’entre elles en particulier, l’islam, de manière discriminante sinon discriminatoire. Cette stigmatisation rencontre dans l’opinion un écho qu’il serait vain de nier car certains comportements ou revendications heurtent incontestablement des sensibilités peu habituées à gérer la diversité. Résister à cette dérive s’inscrit dans la tradition de la Ligue, mais il n’est pas question pour autant
d’accepter des revendications contraires à nos valeurs et principes.
Dès lors, il n’est pas simple de tenir une position laïque juste ni laxiste face à des revendications ou des comportements inacceptables, ni intolérante face à des affirmations identitaires. C’est pourtant cette position, conciliant respect de la personne et respect de l’intérêt général, que nous devons tenir, y compris à l’encontre d’une large opinion. […]
Nos séjours de vacances sont de plus en plus confrontés à des revendications et des comportements liés à des affirmations identitaires ou religieuses. S’il n’y a pas lieu de les exagérer, les problèmes rencontrés doivent être correctement gérés pour qu’ils ne perturbent pas le fonctionnement du séjour en remettant en cause notre projet éducatif. […]
Aussi, à un moment où il est nécessaire de dépasser les préjugés ou les stigmatisations sur « eux et nous » et d’établir de véritables dialogues entre des concitoyens qui pensent différemment, une loi nouvelle risquerait fort de donner une image de la laïcité restrictive des libertés et non source d’émancipation.
Nos séjours doivent faire de la diversité un ferment d’intégration et une source d’enrichissement du « vivre ensemble » avec des valeurs partagées.
Pour nos usagers, à la condition de ne pas nuire aux relations de la vie commune et au fonctionnement du séjour, l’affichage des convictions personnelles n’a pas a priori à être condamné. Accepter une expression « ostensible » (c’est-à-dire perçue par celui qui voit) de croyances ne revient absolument pas à être complice des errements possibles d’expression « ostentatoire » (c’est-à-dire affichée délibérément à des fins prosélytes par celui qui l’exprime) ou de faire preuve de naïveté et de faiblesse. Il est naturellement possible de prendre une mesure d’interdiction. […]
Aujourd’hui, la laïcité est souvent instrumentalisée pour brider l’expression publique des religions, de l’une d’entre elles en particulier, l’islam, de manière discriminante sinon discriminatoire. Cette stigmatisation rencontre dans l’opinion un écho qu’il serait vain de nier car certains comportements ou revendications heurtent incontestablement des sensibilités peu habituées à gérer la diversité. Résister à cette dérive s’inscrit dans la tradition de la Ligue, mais il n’est pas question pour autant d’accepter des revendications contraires à nos valeurs et principes. Dès lors, il n’est pas simple de tenir une position laïque juste ni laxiste face à des revendications ou des comportements inacceptables, ni intolérante face à des affirmations identitaires. C’est pourtant cette position, conciliant respect de la personne et respect de l’intérêt général, que nous devons tenir, y compris à l’encontre d’une large opinion. […]