Force Ouvrière Jeunes publie dans son bulletin Connexion N°2, une analyse sur l’indépendance syndicale par rapport aux partis politiques et sur la progression du FN.
Nombre de partis politiques, en perte de militants, préfèrent mépriser les citoyens trois fois : une première fois en considérant que des slogans suffisent à convaincre, une seconde en poursuivant des politiques contre l’avis de leurs électeurs et une dernière en tentant de se défendre par l’agitation de la menace « Front National ».
L’extrême droite gagne du terrain électoral.
Cette progression montre ainsi l’incapacité croissante des partis dits « classiques » à convaincre les électeurs, voire leurs partisans. C’est dans ce contexte que plusieurs organisations syndicales autre que FO se sont mobilisées le 5 juin, pour barrer la route à l’extrême droite. Ces syndicats viennent ainsi en renfort de partis politiques qui, en refusant d’écouter et d’entendre les travailleurs, se sont volontairement coupés d’une source d’expression et de représentation du monde salarié. C’est cet isolement, cette fracture, cette déroute idéologique, qui constitue aujourd’hui le principal terreau de l’extrême droite. […]
Il ne sert à rien de sermonner les électeurs tentés par le Front National. S’ils sont un quart à l’être, c’est parce qu’aujourd’hui le Front National fait campagne sur des sujets comme le pouvoir d’achat, les conditions de travail, l’emploi et la laïcité pour séduire au-delà de sa base traditionnellement portée sur l’identité nationale et l’immigration. Et si cela fonctionne, c’est que les partis « classiques » n’incarnent plus ces préoccupations, ces idées de progrès social, et surtout n’arrivent plus à convaincre de leur capacité à agir sur ces sujets. Et c’est parce qu’il y a crise, que les gouvernements apparaissent comme impuissants, que les inégalités se développent et que l’austérité est mise en place, que les mouvements de rejet de l’autre progressent. […]
Une croissance faible signifie que le pays a produit autant de richesses que l’année précédente. S’il y a dans ce contexte une augmentation du chômage et une baisse des salaires, cela veut simplement dire que les bénéfices sont de moins en moins bien répartis. C’est en s’attaquant à cela que le gouvernement regagnera la confiance des français et éloignera l’extrême droite d’une possible victoire.
Pour conclure donc, FO Jeunes réaffirme avec vigueur que les valeurs qui fondent le syndicalisme Force Ouvrière sont radicalement incompatibles avec l’idéologie de rejet de l’autre. Et FO Jeunes met au défi quiconque de trouver une revendication FO qui relèverait de cette idéologie !
Merci à Viriathe