En ce début de 21e siècle, en cette fin de juillet 2015, Aminetou Mint el Moktar, la célèbre présidente de l’Association de femmes chefs de famille de Mauritanie, l’AFCF, révèle un scandale la traite des femmes. “200 jeunes filles, récemment parties de Mauritanie, sont déjà sur place, en Arabie saoudite. Elles sont séquestrées dans des cours de maisons, victimes de toutes les formes de maltraitances physiques, psychologiques et sexuelles”, affirme la présidente de l’AFCF jointe par “L’Obs” en Mauritanie.
Dénonçant “une forme aberrante d’esclavage contemporain et une traite sexuelle”, Madame el Moktar a porté cette affaire de trafic massif de femmes entre la Mauritanie et l’Arabie saoudite devant la police et le Parquet de Nouakchott, la capitale mauritanienne. La police judiciaire a ouvert une enquête après le dépôt d’une plainte d’une des mères des jeunes filles.
Trois cent autres esclaves mauritaniennes seraient prêtes à partir, selon Aminetou Mint el Moktar, qui est en contact avec les familles et a réussi à s’entretenir au téléphone avec une des victimes en Arabie saoudite. Menacée de mort par les imams radicaux et esclavagistes dans son pays, Aminetou el Moktar a reçu, en 2006, le prix des droits de l’Homme de la République française. […]
“L’Arabie saoudite est réputé pour l’esclavage. Accusés de crimes ou de péchés, des jeunes femmes des Philippines, d’Inde ou Pakistan sont parfois liquidées après avoir été séquestrées et violées et renvoyés chez elle dans un cercueil”, assure Madame el Moktar.[…]
La République islamique de Mauritanie, dirigée par un régime très autoritaire, est soutenue par l’Occident et notamment par la France, pour sa lutte contre le terrorisme islamique dans la zone Sahara-Sahel. Quant à l’Arabie Saoudite, qui finance l’islam radical, sa monarchie est aussi soutenue par l’Occident et par la France, dont elle est le premier acheteur d’armes.
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