LE SCAN TÉLÉ / VIDÉOS – Le Conseil supérieur de l’audiovisuel «regrette» que la journaliste n’ait pas plus réagi aux déclarations du maire de Béziers sur le fichage des écoliers musulmans.
Invité lundi 5 mai de Mots croisés sur France 2, Robert Ménard avait créé beaucoup de remous. Le maire de Béziers (Hérault) avait en effet avoué avoir dressé des statistiques ethniques des enfants de sa ville. «Oui il y a un problème avec l’immigration. Oui dans ma ville il y a 64,6 % des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles», avait déclaré le fondateur de Reporters sans frontières. «Comment, avec des parents qui parlent souvent très mal le français ou pas le français du tout, vous intégrez ça? Vous mettriez vos enfants dans une école chez moi où il y a 88 % d’enfants musulmans?», avait-il demandé à Anne-Sophie Lapix avant d’ajouter: «Bien sûr que non vos enfants ne sont pas dans des écoles comme ça. C’est ça la réalité». (…)
Mercredi 29 juillet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a publié une réponse aux plaignants après avoir été alerté par les propos de l’homme politique. Selon le CSA, «aucun manquement de la chaîne n’était caractérisé, les propos de M. Ménard ayant, en l’espèce, fait l’objet de réponses et de protestations de la part de ses contradicteurs».
Toutefois, le Conseil «regrette que la journaliste qui menait le débat n’ait pas davantage insisté sur le caractère discriminant des propos de M. Ménard à l’égard des personnes de confession musulmane, ainsi que sur l’illégalité des pratiques revendiquées par celui-ci».
Pour conclure, le CSA a tenu «à rappeler aux responsables de France Télévisions l’exemplarité dont le groupe public devait faire preuve dans la lutte contre les discriminations».