La solution trouvée indigne certains politiques. L’OSAR la juge préférable aux abris PC. L’asile met les cantons sous pression.
Face à l’afflux de candidats à l’asile cet été, les cantons parent au plus pressé. Des abris PCi ouvrent dans tout le pays comme solution provisoire adaptée à des requérants venus sans famille. Le canton d’Argovie innove avec un hébergement sous des tentes de l’armée (lire ci-contre). Des installations prévues pour des hommes exclusivement, et pour une durée de 110 jours au maximum. Cette première indigne certains élus. «Cela va beaucoup trop loin, considère le conseiller national Ueli Leuenberger (Verts/GE), ce genre de tentes est adapté aux situations de catastrophe ou d’urgence. En Argovie, ce n’est pas le cas, ils ont des halles de gym ou des abris qui pourraient parfaitement être utilisés. Cette dérive me préoccupe.»
Un jugement qui agace Céline Amaudruz (UDC/GE). Le logement des requérants relève de la compétence cantonale, souligne-t-elle. «De quel droit des élus donnent des leçons à Argovie?» Elle estime surtout qu’il faut «arrêter les jérémiades. Je rappelle qu’un réfugié est une personne censée courir un grave danger dans son pays. Dans un tel cas, vous êtes reconnaissant au pays qui vous accueille et le confort est secondaire! Il faut que les candidats à l’asile cessent de se plaindre du logement, de la nourriture, des habits, de tout. Les Verts devraient se réveiller et voir enfin la réalité: je ne suis pas sûre que la population suisse va accepter cette situation encore longtemps.» (…)