La résolution du problème des migrants cherchant à passer en Grande-Bretagne depuis Calais est une “priorité absolue” de Paris et de Londres, affirment dans une déclaration conjointe le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May dans une déclaration dévoilée dimanche par le Journal du Dimanche.
Au cours de cette rencontre, le gouvernement britannique avait annoncé une rallonge de 10 millions d’euros pour renforcer la sécurité du terminal d’embarquement d’Eurotunnel à Coquelles, cible de plusieurs milliers de tentatives d’intrusion ces derniers jours.
Construction de nouvelles clôtures, renforts policiers : “toutes ces mesures vont dans le même sens et envoient un signal fort: nos frontières sont sûres, et les passeurs commettent un acte criminel en faisant venir à Calais des migrants dont ils savent qu’ils ne pourront aller plus loin”, clament les deux ministres.
Les associations, soutenues par le gouvernement français qui sait à quel point leur engagement est important, apportent une aide humanitaire aux 3.000 migrants actuellement présents à Calais. Un centre disposant d’installations sanitaires et distribuant plus de 2.000 repas par jour a été installé grâce à l’action conjointe de la municipalité de Calais, des collective locales et de l’Etat, avec le soutien financier de l’Union européenne. 900 migrants ayant besoin d’une protection ont par ailleurs pu déposer une demande d’asile en France et être ainsi relogés sur le territoire national.
Chaque mois, Paris et Londres assurent “le retour depuis Calais dans leur pays d’origine de 200 migrants qui ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile“, selon eux. […]
“Nombre de migrants présents à Calais pour tenter de rallier le Royaume-Uni sont en effet passés par l’Italie, la Grèce ou d’autres pays encore. La France n’est pour eux qu’un pays de transit“, relèvent-ils.
Selon eux, “toute réponse pérenne aux pressions migratoires repose sur la réduction du nombre de personnes qui quittent l’Afrique pour rejoindre l’Europe pour des raisons économiques“.