Une cinquantaine de migrants, en majorité érythréens et soudanais, bloquaient mardi matin l’accès à leur centre d’hébergement Emmaüs près de l’hippodrome de Vincennes à l’est de Paris pour dénoncer leurs conditions d’accueil qu’ils comparent à de la “détention”, ont constaté des journalistes de l’AFP.
(…) Depuis l’aube, ces migrants, hébergés depuis juin après les évacuations de plusieurs campements de la capitale, empêchent les travailleurs sociaux d’Emmaüs de pénétrer sur le site afin d’alerter sur leurs conditions d’hébergements qui “ressemblent à des conditions de détention”, selon un communiqué transmis par le comité de soutien “La Chapelle en lutte”.
Ils dénoncent également l’absence de suivi de leur situation administrative, contrairement à ce qui leur avait été promis lorsqu’ils ont été expulsés de leurs campements.
“On dirait une prison”, raconte à l’AFP Abdallah, un migrant originaire d’Erythrée. “On accepte la situation car c’est mieux qu’être à la rue, mais ici il n’y a rien”, dit-il en montrant les barreaux fixés aux fenêtres de sa chambre et les lits vissés au sol. (…)
Il n’y a aucun moyen de laver ses affaires, pas même une bassine et de l’eau ; un savon est divisé entre vingt personnes. La nourriture est mauvaise et insuffisante. Tous les jours, nous sommes contraints de frauder parce que le centre ne nous fournit pas de titres de transport”, détaillent les migrants. (…)
Merci à Clodimir