Environ 500 chômeurs ont été requis pour construire la barrière anti-immigration que déploie actuellement la Hongrie à la frontière serbe. Si les chômeurs refusent ce travail, ils perdront leur allocation de chômage, explique le journal britannique The Telegraph.
Depuis la mi-juillet, les autorités hongroises ont débuté la construction d’une barrière physique de quatre mètres de haut sur les 175 km de frontière avec la Serbie. Cette barrière, fortement critiquée par les partenaires européens, a pour objectif d’empêcher les migrants de rejoindre la Hongrie, porte d’entrée de l’Union européenne. Les chômeurs requis pour la construction doivent travailler durant huit heures et réaliser des travaux de manoeuvres principalement.
Un des chômeurs engagés pour la construction a expliqué au journal local Delmagyarorszeg qu’il recevait 51 000 forints par mois (166 euros) et deux repas par jour. Il a ajouté que s’il refusait le poste, il perdrait son allocation de chômage de 75 euros.
Le parti au pouvoir, Fidesz, a introduit des règles d’indemnisation des chômeurs parmi les plus strictes d’Europe. Les allocations ont été réduites et de nombreux programmes de travaux publics prévoient l’engagement de chômeurs comme main d’oeuvre.
Le gouvernement a annoncé qu’il entendait supprimer les allocations de chômage d’ici 2018.