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A deux ans de l’échéance, la campagne présidentielle a commencé dans la police, aiguillonnée par le retour possible à l’Elysée de Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre de l’intérieur qui a conservé ses réseaux. Selon Le Monde les 125 000 policiers sont d’ores et déjà courtisés par la droite, provoquant la colère de la gauche – “voire un brin de paranoïa”.

Nicolas Sarkozy préconisait le 2 juillet, comme remède au terrorisme, de rétablir « sans tarder » les heures supplémentaires dans la police : l’ancien président de la République multiplie les marques d’attention à ceux dont il avait su se faire aimer lors de sa précédente conquête du pouvoir.

Il a reçu en janvier l’ensemble des syndicats de policiers, entouré de Frédéric Péchenard, l’ancien patron de la police nationale, désormais directeur général des Républicains, de l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, de l’ancien préfet de police Michel Gaudin. Et de l’ancien secrétaire de Synergie (2e syndicat chez les officiers) Bruno Beschizza, nommé sous-préfet et conseiller en charge des questions de sécurité des Républicains. Bref, les hommes qui autrefois contrôlaient la police pour le compte de M. Sarkozy constituent aujourd’hui sa garde rapprochée.

Ainsi, quand le ministère de l’intérieur signe le 15 juin un protocole d’accord prévoyant la revalorisation de 30 % de l’indemnité de déplacement des CRS – qui passera progressivement de 30 euros aujourd’hui à 39 euros début 2017 –, Alliance refuse de signer et propose de passer à 47 euros. […]

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