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Depuis sa création, SOS racisme soulève des questionnements tant sur sa stratégie que sur ses orientations, voire son utilité. Malgré un budget conséquent et des appuis politiques forts jusqu’au sommet de l’Etat, l’association semble aujourd’hui à bout de souffle.

Ici en 1989, Harlem Désir, alors président de SOS racisme, entouré de Bernard Kouchner et de Bernard-Henri Levy.
Un triplette de virtuoses de la girouette. (J-P Muller)

À quoi sert encore SOS Racisme ? La question se trouve reposée au lendemain de l’affaire dite du « bikini », qui a vu s’opposer plusieurs jeunes femmes dans un parc rémois. Selon « l’Union de Reims », journal local peu regardant sur la véracité des faits, l’agression aurait eu un caractère religieux imputable à un groupe de musulmanes. L’enquête a, depuis, confirmé le caractère non religieux de l’altercation, mais trop tard pour Sos Racisme, qui avait aussitôt appelé à une manifestation avant que son président ne présente ses excuses penaudes. « Ce qui s’est passé est parfaitement révélateur de l’état d’esprit de cette association », assure Sihame Assbague, militante antiraciste. « Cette précipitation à condamner les musulmans correspond à un positionnement politique très clair. C’est celui du pouvoir socialiste, qui n’a aucune volonté de lutter contre l’islamophobie. »

800 000 euros par an de subventions publiques et presque pas d’actions de terrain. Est-ce bien normal ?

Née en 1984, dans la foulée de la Marche des beurs, SOS Racisme a toujours attiré des critiques plus ou moins véhémentes. Outil de récupération piloté par le Parti socialiste pour les uns, officine et pompe à fric dévoyant la cause antiraciste pour d’autres. Ou encore, coquille vide reine de l’événementiel, comme le suggère Amal Bentounsi, une autre militante antiraciste, elle aussi signataire d’un appel à une Marche de la dignité, ce 31 octobre à Paris.
« L’État se devait de briser (la Marche des beurs). Il mit alors tout en œuvre pour saboter cette autoorganisation en médiatisant à outrance certaines officines pseudoantiracistes », dénonce-t-elle.
« Celles-ci s’employèrent de tous leurs moyens financiers à étouffer la Marche pour l’égalité sous les milliers de décibels de concerts gratuits et leur antiracisme de pacotille. » Les moyens mis à la disposition de l’association sont effectivement conséquents. Selon les données collectées par « l’Humanité Dimanche », c’est entre 800 000 et 850 000 euros de subventions publiques qui tombent, chaque année, dans l’escarcelle de l’ancienne association de Julien Dray et Harlem Désir. « Avec une telle organisation et de tels moyens, ils devraient avoir une action de terrain, s’étonne Sihame Assbague. Mais non, ils n’en sont pas capables. Du coup, ils n’ont aucune légitimité à demeurer. […] « Il faudrait, en lieu et place de SOS Racisme, un vrai mouvement antiraciste avec un positionnement clair », assure-t-elle. […]

L’article complet sur humanite.fr

 

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