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Ces jours-ci, dans le secteur de l’avenue des Arts, le tapage nocturne récurent met les habitants à bout de nerfs. Celui-ci commence vers deux heures du matin, parfois quatre heures. Des crissements de pneus, des éclats de voix, amicaux ou agressifs. Dans le secteur de l’avenue des Arts, à Pissevin, de nombreux riverains n’en peuvent plus de ces nuisances sonores qui se répètent, nuit après nuit. L’été, quand on laisse les fenêtres ouvertes pour lutter contre la chaleur étouffante dans les appartements, la situation devient intenable.

“Ici, il y a du béton partout. Cela fait caisse de résonance et rend le bruit encore plus insupportable”, rapporte un habitant d’une des tours du quartier, qui dénonce également le vacarme des deux-roues aux pots trafiqués, ou encore de la musique sortant des voitures. Près de lui, sur la table de la salle à manger, une boîte de boules Quies. “De toute façon, elles ne servent à rien, soupire le locataire. La nuit dernière, j’ai été réveillé à quatre reprises”. Le problème se pose en particulier pour les logements qui donnent sur les grands axes de circulation de Pissevin. Ceux ouvrant sur les cours et les ruelles offrent un sommeil plus serein à leurs occupants. “Ces infractions devraient être punies. Pourquoi n’y a-t-il pas de sanction ?”, interroge le Nîmois installé ici depuis treize ans. Par peur de représailles, il préfère rester anonyme. Dans son immeuble et dans les bâtiments voisins, personne d’autre n’a souhaité témoigner.

“Lorsque nous faisons le 17 pour prévenir la police, on nous répond qu’il n’y a pas de véhicule disponible pour intervenir, ou bien les forces de l’ordre arrivent une fois les nuisances finies. Nous souhaiterions que la police patrouille plus souvent, aux heures où se produisent ces comportements”.

Une fois de plus, ces habitants de Pissevin se sentent victimes de leur quartier, du climat qui y règne comme de l’image qu’il renvoie.

“Il y a quelques jours encore, le réparateur d’antenne télé a refusé d’intervenir chez moi quand je lui ai dit que j’habitais à Pissevin. Même en lui proposant de garer sa voiture dans mon garage, il n’a pas voulu venir”.

Midi Libre

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