A Chamonix, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, d’Eric Woerth, “a pris de la hauteur” pour préparer le projet des Républicains. Il nous dévoile ses idées chocs, dont la suppression de l’ISF et des 35 heures.
Chaque été depuis 25 ans, Eric Woerth vient se ressourcer, seul ou en famille, à Chamonix (Haute-Savoie). Cet alpiniste émérite a déjà grimpé les sommets des Courtes (3856 mètres), des Drus (3754 mètres) et l’Aiguille verte (4122 mètres) par le couloir Whymper. […]
Et pourquoi les Français croiraient-ils à ces promesses, alors même que la droite n’a pas mené ces réformes quand elle était au pouvoir entre 2007 et 2012 ? «A l’époque, notre priorité était de survivre à la crise des subprimes, soutient Eric Woerth. Nous sommes passés d’un taux de croissance de 3% à la récession, et la crise a duré trois ans.»
Dans sa ligne de mire, deux thèmes sensibles et majeurs : l’immigration, qui fera l’objet d’une journée de réflexion à la mi-septembre, et le code du travail, débattu fin septembre. Attendu sur les questions économiques, Eric Woerth promet deux autres rendez-vous d’ici à la fin de l’année : l’un sur la croissance et le développement du territoire, l’autre sur les nouvelles formes de travail à l’ère du numérique. […]
«On ne travaille pas assez en France», avance-t-il. Il veut même aller plus loin. «Les dépenses publiques représentent 57 % de la richesse produite dans notre pays, ce n’est plus possible. Baisser les indemnités des élus ne va pas changer la donne ! Il faut réduire la masse salariale de la fonction publique et diminuer les dépenses sociales qui grèvent le budget de l’Etat. Nous allons devoir réformer les indemnités chômage, l’assurance-maladie et les prestations sociales.» […]
Il veut croire que l’impopularité du président profitera à la droite dans deux ans, quel que soit son candidat. «Marine Le Pen n’existe que quand nous sommes faibles. Si nous gagnons les régionales, organisons une primaire responsable – et non pas des combats de rue –, et définissons un projet avec des réformes concrètes, alors il n’y a aucune raison qu’elle prospère.»
