Nassurdine Haidari , ancien élu socialiste et président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) dénonce « l’occupation de la quatrième île des Comores », Mayotte. D’origine comorienne, il est né à Marseille en 1978 .
Depuis une quarantaine d’années, les Comores ont tenté de raisonné la France et ont essayé de trouver une solution pacifique à la question mahoraise. Une entreprise qui s’est soldée par un échec cuisant tant la France n’a jamais montré le moindre signe d’apaisement. Au contraire, elle a continué à dicter sa loi, en départementalisant une partie du territoire comorien, en justifiant administrativement « sa prise de guerre » auprès des instances européennes et en demandant au peuple comorien de se soumettre au nouveau statut de Mayotte.
Face à cette énième provocation, les Comores n’ont plus le choix et ne pourront plus contenir le peuple. Les responsables politiques devront clarifier leurs positions en décidant de rompre les relations diplomatiques avec la France en ne s’interdisant pas de regarder vers d’autres pays pour assurer le développement et le rayonnement des Comores. Si ce combat vers les chemins de la dignité et de la liberté est un combat sincère des autorités comoriennes, il devra s’inscrire dans la rupture car la France n’est pas le seul horizon indépassable de l’Afrique et de l’océan Indien. Certains pays comme le Rwanda, qui ont décidé de se soustraire à l’influence néfaste des réseaux français en Afrique, ont retrouvé une souveraineté territoriale et une santé économique. Pourquoi pas les Comores ?
Face à l’outrance de l’occupation des Comores, la diaspora franco-comorienne devra également prendre ses responsabilités. Elle devra s’unir au-delà de toutes de toutes ses divergences et exiger des élus de la République française de défendre le droit contre la force et l’arrogance de l’injustice coloniale française. Elle devra mettre en place un « comité de vigilance » pour dénoncer avec l’ensemble des citoyens progressistes de France et des Comores, les atrocités de cette occupation illégale ; œuvrer pour préserver la langue, la culture, la fraternité et les traditions comoriennes en plaçant la récupération de l’intégralité du territoire comorien comme l’un des nombreux combats à mener. […]