C’est une histoire étonnante qui a abasourdi le bourgmestre de Quaregnon, Jean-Pierre Lépine (PS). Ce vendredi matin, il a eu la surprise de découvrir qu’une femme, Amel Chemlal, bénéficiaire du revenu d’insertion professionnel (RIS), et ses deux enfants, soit une fille âgée de 17 ans et un fils âgé de 13 ans, s’étaient installés dans une maison du Logis Quaregnonnais sans aucune autorisation. Cette maison de cinq chambres avait été attribuée à une famille de huit personnes.
« À 9h30, les services de police m’ont informé de la situation », explique le bourgmestre. «Ils m’ont appris que jeudi soir, la famille avait fait changer le barillet du logement social. La mère a ensuite appelé la police pour faire constater qu’elle vivait bien là ».
Déterminée, Amel ne lâchera rien. « Cela se réglera devant les tribunaux. J’ai un très bon avocat et j’espère gagner ».
Face à la situation et à l’aplomb dont a fait preuve la mère de famille, le bourgmestre (PS) s’est dit effaré.
D’après les informations de Jean-Pierre Lépine et de Blaide Hismans, président du conseil d’administration du Logis Quaregnonnais, la dame est déjà bien connue de la justice et a refusé, à deux reprises, des logements de transition proposés par le CPAS. « Elle a également été expulsée d’un logement social pour défaut de paiement. Aujourd’hui, elle bénéficie du revenu d’insertion professionnel (RIS) ». […]
Sur place, la mère de famille, Amel Chemlal, et ses deux enfants nous expliquent la situation. «L’attribution des logements n’est pas impartiale. Cette maison est trop grande pour nous, je ne savais pas qu’elle comptait cinq chambres, mais elle est destinée à une famille qui a déjà un toit. Nous, nous n’avons pas de logement, nous avons dormi dans un jardin, sous une tente, la nuit dernière. Avec les pluies qui sont tombées, nous étions trempées. J’ai décidé d’occuper cette maison.
Aujourd’hui, Amel en a assez de la lenteur administrative. « J’ai fait des erreurs par le passé et effectivement, j’ai une dette financière envers le Logis Quaregnonnais. Mais je vais la rembourser au fur et à mesure ». Elle se dit prête à accepter une autre solution et à quitter le logement mais seulement pour une maison 3 chambres. […]
Merci à Molon