Un tiers des 3.000 migrants de la “nouvelle jungle” de Calais ont demandé l’asile en France, découragés par les dangers de la traversée du tunnel sous la Manche, mais aussi par les tarifs exorbitants réclamés par les passeurs.
Dans la “new jungle”, le camp situé plusieurs kilomètres à l’est du centre de Calais, et qui compte une bonne partie des 3.000 migrants bloqués dans le Calaisis, face aux tarifs exorbitants exigés par les passeurs, et aux dangers de la traversée du tunnel sous la Manche, nombreux sont ceux qui renoncent à l’Angleterre, et choisissent de demander l’asile en France.
Pour France Terre d’Asile, il faut encourager les migrants dans leur demande : d’après Pierre Henry, le directeur général de l’association : “La France est un des pays d’Europe qui avu ses demandes d’asile diminuer en 2014. Oui, elle peut encore faire des efforts.” Pour faciliter les démarches, Terre d’Asile souhaite la création d’une structure commune entre la France et la Grande-Bretagne.
Le 4 mai dernier, lors d’un déplacement à Calais, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve annonçait plusieurs mesures pour inciter les migrants à effectuer ces démarches. Trois mois après, il a été entendu : un tiers des 3.000 migrants de Calais a fait une demande d’asile à la France. C’est le chiffre avancé par l’association L’Auberge des Migrants, mais pour François Guennoc, l’un de ses responsables, ce choix se fait souvent par dépit : “Certains demandent l’asile en France pour avoir une protection temporaire : s’ils sont arrêtés par la police, ils sont relâchés et ne risquent pas d’être mis en centre de rétention et renvoyés chez eux.”
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