Trois membres du collectif “La Chapelle en lutte” et un réfugié ont été libérés ce 15 août après 48 heures de garde à vue. Ils ont été déférés. En réaction, les migrants qui occupent le lycée Budé (XIXe) à Paris ont manifesté pour leurs droits et contre la répression policière.
[…] Ces derniers avaient été arrêtés par la police alors qu’ils occupaient pacifiquement le centre d’hébergement Pernety, géré par Emmaüs, dans le XIVe arrondissement. Ils y étaient venus pour soutenir les migrants du centre, qui avaient entamé une grève de la faim la veille afin de dénoncer “la mauvaise qualité de la nourriture, la propreté qui laisse à désirer, la quasi-absence de services de soins médicaux et surtout la lenteur extrême” des procédures administratives pour les demandeurs d’asile.Le 12 août, dans un communiqué commun, la ville de Paris et Emmaüs Solidarité ont pourtant condamné “les menaces et les insultes proférées à l’égard des équipes d’Emmaüs Solidarité ainsi que la séquestration des salariés et des migrants présents, qui ont contraint la police à intervenir”. Le matin du 15 août, les trois soutiens et le réfugié (Yacoub, un migrant lybien de 27 ans qui tient souvent le rôle de porte-parole de ses camarades) arrêtés ont été libérés après 48 heures de garde à vue. Ils ont été déférés pour “violences, insultes et séquestration” suite à une plainte déposée par Emmaüs. Des chefs d’inculpation mensongers et injustes selon leurs soutiens. […]
S’ils sont peu nombreux – une centaine – à battre le pavé sous les rayons de soleil qui percent les nuages en cette fin d’après-midi, ils le font avec entrain. C’est en chanson qu’ils réclament “des papiers pour tous” en se dirigeant vers la place de la République, et en arabe – après l’avoir traduit en Français – qu’ils revendiquent de “vivre la liberté, l’égalité et l’humanité”. […]