À Betaucourt, en Haute-Saône, le cimetière a été la cible de voleurs de métaux. Depuis un mois, les cache-vis et les écrous en laiton disparaissent. Peu de sépultures ont été épargnées.
Le laiton – mélange de cuivre et de zinc – est, comme d’autres métaux non ferreux, recherché pour son prix, intéressant, à la revente. Chez un ferrailleur haut-saônois, on indique que le prix à l’achat est de 2,40 € le kilo. Après les câbles de cuivre, devra-t-on s’habituer à ce genre de faits dans des lieux aussi symboliques que les cimetières ?
Aucune dégradation n’est à déplorer, mais les faits ont tout de même choqué une partie des habitants. Dans le petit village de Betaucourt (nord-ouest du département, à une quarantaine de kilomètres de Vesoul) de 176 âmes, le cimetière, situé en cœur de bourg et ouvert toute l’année, a été dévalisé par des voleurs de métaux. Ces derniers ont ciblé les écrous et les cache-vis en laiton, sur les plaques funéraires qui ornent les tombes. Sur certaines sépultures, l’ensemble des plaques ont été touchées, sur d’autres, certaines ont gardé un écrou ou deux… Au total, seules quelques rares concessions – quatre selon les habitants – ont été laissées intactes.
Les faits ont été signalés dimanche, en milieu d’après-midi, par une famille venue du Territoire de Belfort : «Sur la tombe de mon père, une inscription était tombée de la plaque. En regardant de plus près, je me suis aperçu que les deux écrous manquaient. De là, on a inspecté les autres tombes», raconte Jean-Louis, qui a immédiatement prévenu la mairesse, Lydie Bilichtin.
Les gendarmes, appelés sur place par l’élue, ont passé plusieurs heures à recenser l’ensemble des pièces de métaux manquantes. Sur les 900 recensées dans tout le cimetière, il en manquerait plusieurs centaines.
D’après les premiers éléments de l’enquête, les vols auraient commencé il y a au moins un mois : un habitant avait ainsi déjà remarqué la disparition de plusieurs cache-vis sur le columbarium, sans trop s’en inquiéter. Cette fois, c’est l’ensemble des treize cache-vis qui ont disparu lors d’un second passage.
Merci à Mielrubis
