Le décryptage éco par Lise Jolly sur France Info.
Tout est à vendre , les chemins de fer, les entreprises publiques du gaz et de l’électricité, la poste, les ports, les autoroutes, la loterie et bien sûr du foncier.
Au moment où les parlements discutent ou votent sur le deuxième plan d’aide à la Grèce, hier c’était l’Espagne et aujourd’hui l’Allemagne, la grande braderie se poursuit en Grèce. L’Allemand Fraport devrait donc acheter 14 aéroports régionaux et la Grèce est toujours à vendre.
La vente de ces 14 aéroports, ce serait la plus grosse privatisation depuis le début de la crise : un miliard deux qui vont tomber dans l’escarcelle grecque, c’est-à-dire le fonds de privatisation pour rembourser la dette. Cela n’est pas encore fait, mais c’est une question de semaines. 14 aéroports comme Mykonos, Corfou, ou Rhodes, de grandes destinations touristiques et régionales en passe d’être rachetées par un consortium gréco-allemand dont la société Fraport qui a pour principal actionnaire deux acteurs publics, le Land de Hesse et la ville de Francfort, les aéroports grecs sont donc en passe de devenir allemands.
Donc l’Allemagne intransigeante sur l’aide qu’elle apporte profite bien de la crise grecque
Grèce : la grande braderie ne fait que commencer par FranceInfo
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Et il n’y a pas que les allemands qui participent à cette grande braderie, loin de là. Les chinois convoitent l’aéroport d’Athènes, la France voudrait la poste, Vinci une autoroute, les tchèques ont racheté la loterie, sans parler du Quatar, des Azéris ou des Russes. Ajoutez l’immobilier devenu très intéressant car les prix ont chuté de 40 %. Le comble c’est que les milliardaires grecs profitent eux aussi de l’aubaine.
Le pays est à vendre au pire moment de son histoire, avec des soupçons d’irrégularités. L’administration a beau trainer des pieds. Le pays est en passe de devenir la propriété et le terrain de jeu de grands groupes au détriment de la primauté du politique.
Merci à bleu marine