A Creil, jusqu’à samedi, près de 200 « libres-penseurs » sont rassemblés à la Faïencerie pour le Congrès national de la Libre-pensée. Une première pour l’Oise. Leur but : « Emanciper la société du joug de l’armée, de l’Eglise et du capital », explique le président de la fédération oisienne, François Aurigny.
Ainsi, ces militants se battent, notamment, pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la Grande Guerre ou encore « contre les atteintes au principe de laïcité. Nous avons, par exemple, fait retirer l’affichage municipal des inscriptions au catéchisme à Bornel », détaille le président. Dans l’Oise, ils ont aussi tenté d’obtenir la suppression de la crèche de Noël sur la place Jeanne-Hachette à Beauvais. En mai dernier, la Libre-pensée s’est élevée également « contre la promotion par la mairie de Nogent-sur-Oise d’un collège privé catholique ». Le dernier bulletin municipal venait de publier un article sur l’ouverture d’un établissement pour décrocheurs scolaires géré par les Apprentis d’Auteuil, une fondation catholique, sous tutelle du ministère de l’Intérieur et de l’Eglise, chargée de l’accueil et l’insertion d’environ 25 000 enfants et jeunes en difficultés en France. Le maire (SE), Jean-François Dardenne, leur a retiré en retour une subvention, les accusant « d’intégrisme de la laïcité ».
Pour la Libre-pensée, le pouvoir public ne doit pas toucher, même de loin, à la religion, et le culte doit rester dans la sphère privée. « Nous manifesterons d’ailleurs le 5 décembre prochain pour la défense d’une laïcité de plus en plus menacée et contre la loi Debré de 1959 (NDLR : elle permet le financement public des écoles privées en contrepartie de l’application des programmes de l’Éducation nationale). Pour nous, la République doit être pleinement laïque et neutre pour garantir une véritable liberté de conscience à tous. »
