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Pour Laurent Joffrin l’UE doit accueillir les vagues de clandestins même si “une grande partie de l’opinion” s’y oppose.

L’Europe se trouve face à un tournant historique. Trois conflits où les pays du Nord ont été impliqués à divers titres, ceux d’Irak, de Syrie et de Libye, auxquels s’ajoutent les exactions d’une dictature implacable, celle d’Erythrée, ont jeté sur les routes de l’exil des millions de réfugiés, comme l’avait fait en son temps le conflit yougoslave. Ces hommes et ces femmes aux abois voient dans l’Europe démocratique le refuge qui leur permettra de reconstruire leur existence brisée. […]

Chassés de chez eux par la violence, ces arrivants n’ont d’autre but que de se faire une petite place au soleil. Nombre d’entre eux, comme le montre le précédent yougoslave, retourneront dans leur pays une fois la paix civile revenue.

Pessimiste, désabusé, rétracté par l’angoisse identitaire et le refus de l’avenir, le Vieux Continent peut choisir la fermeture. Tétanisés par la montée des partis nationalistes, les gouvernements s’ingénieront dans ce cas à ériger des barrières le long des frontières, à construire des murs de béton, à refouler sans ménagements ces réfugiés à leurs yeux trop différents.

Cette politique, qu’une grande partie de l’opinion réclame, nierait les valeurs mêmes de l’Union européenne.

Elle nierait aussi bien… la réalité. Quoi qu’en disent les démagogues à la Le Pen, ces murs n’arrêteront pas des réfugiés prêts à risquer la mort pour les franchir, comme le font ceux qui s’embarquent sur des cercueils flottants pour rallier Kos ou Lampedusa. Il faudra dépenser des milliards pour barricader l’Europe, tout en comptabilisant froidement le nombre des noyés hebdomadaires.
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