15h25
Les règles de Schengen, abolissant les frontières intérieures entre 26 Etats membres de l’UE, ne sont pas négociables, affirme lundi la Commission européenne. Le Premier ministre belge Charles Michel a suggéré durant le week-end que l’accord de Schengen soit adapté en réponse à l’attaque armée déjouée dans le Thalys vendredi.
En tant que droit fondamental, les règles de libre circulation garanties par l’accord Schengen sont “non-négociables”, a commenté lundi un porte-parole de la Commision européenne en réaction aux propos de Charles Michel qui a évoqué une “adaptation et de nouvelles règles lors de contrôles des identités et des bagages.”
Le Premier ministre Charles Michel a appelé à ne pas tomber dans la « parano », après l’attaque menée dans un Thalys vendredi soir. Le suspect est proche des milieux extrémistes, des milieux radicaux. «Il faut continuer à vivre le plus normalement possible tout en acceptant quelques contraintes, comme des contrôles de bagages, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme», a-t-il expliqué sur le plateau du journal télévisé de RTL. « Sans semer l’angoisse et la panique, les autorités européennes doivent continuer à travailler ensemble pour prendre des précautions. Dans les années à venir, nous devons continuer à prendre des initiatives, comme nous l’avons déjà fait en janvier en déployant l’armée dans les rues et en renforçant l’arsenal répressif, pour réduire le risque terroriste. » « La menace s’est intensifiée depuis plus d’un an», a reconnu Charles Michel. «Nos services de renseignement fournissent un travail colossal pour faire de la prévention. Mais, l’échange d’informations au niveau européen doit encore s’intensifier. » Le libéral a annoncé qu’il avait demandé une réunion des ministres européens des Transports et de l’Intérieur afin d’envisager d’adapter les règles en vigueur en matière de libre circulation dans l’espace Schengen. « Il s’agit sans aucun doute d’un bienfait pour le développement économique et la liberté de circulation pour ceux qui ont de bonnes intentions, mais cette liberté est aussi utilisée dans le but de nuire… Il faudrait peut-être, par exemple, davantage généraliser les contrôles d’identité et des bagages dans les trains internationaux. Le but n’est pas de supprimer les libertés, mais de faire face à une menace. » Et de conclure : «Nous devons être déterminés pour ne pas permettre aux terroristes de menacer en permanence notre manière de vivre ».