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Depuis un mois, Bruno vit dans l’angoisse d’avoir contracté le virus du Sida. Le 22 juillet dernier, vers 18 heures, ce fonctionnaire de police d’Elancourt patrouille à pied avec un collègue. Il remarque un ado qui conduit un scooter sans casque et lui demande les papiers de l’engin. C’est alors qu’intervient le père du garçon, Amar, 40 ans, un ancien toxicomane déjà condamné 17 fois.

L’homme est surexcité et le ton monte. Un ami du quadragénaire tente de l’éloigner et le pousse dans une crêperie voisine. Le policier met le pied dans l’entrebâillement de la porte. Amar lui saisit alors le poignet et le policier est profondément coupé par l’huisserie en aluminium. Des renforts arrivent, Amar est maîtrisé. Mais au moment où Bruno le pousse dans la voiture, l’agresseur lui crache du sang au visage et lui dit : «Tu vas choper le sida et l’hépatite ».

Dans l’attente des résultats de prélèvements sanguins, Amar a été écroué et son procès renvoyé à ce lundi. Là, le tribunal correctionnel de Versailles l’a condamné à 7 mois de prison ferme pour outrage et violence. Mais entretemps, les résultats des analyses sanguines ont été perdus.

Le policier vit un cauchemar quotidien et a perdu 11 kilos. «Je me couche à trois heures du matin, confie Bruno, je suis debout à cinq. Je n’ose plus embrasser ni ma femme ni ma fille (ndlr. en réalité, le Sida ne se transmet pas par le baiser). Je suis à bout ». Sans compter les effets du traitement qu’il est obligé de suivre. «La trithérapie me fait maigrir et beaucoup souffrir», souffle encore le policier, qui espérait être enfin fixé une fois devant le tribunal en tant que victime. Or, aujourd’hui, Amar soutient qu’il est diabétique mais pas malade du Sida…

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Merci à Bobbynette

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