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Entre prestations sociales et coûts d’hébergement, la facture de l’accueil des migrants a plus que doublé en 4 ans outre-Rhin. Pour réduire la note, certains pensent qu’il faudrait construire des logements avec des normes moins contraignantes. A Berlin, dans le quartier de Zehlendorf, les migrants vont être logés dans cet ensemble de conteneurs.

Il y a quelques jours, le Figaro Immobilier vous rapportait ce projet de «containscrapers» à Mumbai, en Inde, une tour constituée de 2500 conteneurs empilés et pouvant accueillir 5000 habitants dans des logements temporaires… Un projet innovant dont les allemands pourraient s’inspirer pour faire face à la croissance du nombre de migrants.

La croissance exponentielle du nombre de migrants arrivant en Allemagne commence à préoccuper les autorités. Alors que le pays n’accueillait que 130.000 réfugiés en 2010, ce chiffre est passé à 363.000 en 2014 et pourrait atteindre les 800.000 cette année. Selon une étude publiée ce week-end par Welt am Sonntag, les dépenses liées à la Loi sur les prestations sociales des demandeurs d’asile (Asylbewerberleistungsgesetz) ont doublé entre 2010 et 2014 pour atteindre 1,7 milliard d’euros.

A cela, se rajoutent 6 milliards d’euros annuels de coûts supplémentaires liés à l’alimentation et au logement des migrants selon le magazine Focus. Et c’est surtout la question de l’hébergement qui explique cette explosion des coûts. Comme il y a trop peu de logements disponibles, les communes d’accueil s’occupent de créer des logements dans des conteneurs voire de louer des appartements ou des hôtels.

Certains maires choisissent aussi de réquisitionner des logements vides mais cette solution n’enthousiasme pas la puissante Union allemande des villes et communes. «Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’un programme national de construction de logements pour les migrants», confie Gerd Landsberg au journal Welt am Sonntag. Pour réduire les coûts de construction, il demande de pouvoir bénéficier pour ces logements de standards moins exigeants sur les économies d’énergie. Pas question de transiger sur la structure ni sur la sécurité mais sur tous les autres critères.

Quant aux associations de propriétaires, elles sont évidemment opposées aux réquisitions de logements vides. «De telles contraintes ne vont pas développer l’engagement positif des citoyens sur cette question», explique ainsi Rolf Kornema, président d’un syndicat de propriétaires. De son côté, l’Assemblée des arrondissements ruraux allemands (Landkreistag) estime que la réquisition ne doit être vue que comme un dernier recours lorsque toutes les alternatives d’urgences (centres sportifs, tentes) sont épuisées.

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