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Les activistes d’Osez le Féminisme ont remplacé plusieurs noms de rues par des plaques rendant hommage à des femmes célèbres. Le but : interpeller Anne Hidalgo sur une présence encore trop faible de ces dames dans les dénominations des rues de la capitale et ” féminiser l’Histoire”.

La cause de cette inégalité, selon la mairie ? “Des dénominations anciennes, qui datent d’une époque où l’égalité était moins réelle qu’aujourd’hui”.

Ce mercredi matin, les riverains du quartier Saint-Michel, dans le 5eme arrondissement de Paris, se sont réveillés à des adresses différentes. Le nom de leur rue, en tout cas, n’était plus le même que la veille.
Sur ces plaques fabriquées de toutes pièces par le collectif, figuraient donc mercredi matin des figures féminines au parcours hors du commun : parmi elles, Micheline Ostermeyer, championne olympique en 1948 et concertiste reconnue, Violette Maurice, résistance et déportée, fondatrice du journal 93, ou encore Marie Marvingt, qui s’est battue dans les tranchées de la Première Guerre mondiale déguisée en homme.

(Rue Christine, Paris 75006 : Christine de France (1606-1663), seconde fille d’Henri IV de France et de Marie de Médicis).

Sur cette carte les noms des rues ont été remplacés par des figures féminines au parcours hors du commun.Sur cette carte les noms des rues ont été remplacés par des figures féminines au parcours hors du commun.

À Paris, seules 2,6% des rues portent un nom de femme“, déplore une porte parole du collectif, interrogée par metronews. “Or, donner un nom à une rue, c’est un geste honorifique. Ce qu’on dit aux gens en ne donnant ce privilège qu’aux hommes, c’est que parmi les personnes importantes, on n’a trouvé que 2% de femmes. ” Un chiffre que ne réfute guère la mairie de Paris. “Oui, il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes sur les plaques des rues“, nous confirme-t-on. “Même si on est au dessus de la moyenne nationale qui est de 2%, ça reste insuffisant.

Alors, on l’affirme, le vent est en train de tourner. “Anne Hidalgo a beaucoup avancé sur ce sujet, depuis le début de son mandat, poursuit le porte-parole. Elle a lancé une dynamique qui vise un nouvel équilibre. En février dernier, par exemple, sur trente-six propositions de dénominations, 22 étaient des femmes. ” Des propositions qui devraient être soumises à l’aval du Conseil de Paris tout prochainement. “On reconnaît à minima une bonne volonté, ajoute Osez le Féminisme. Mais les profils de femmes incroyables ne manquent pas, il faut encore féminiser l’Histoire.

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