28/08/2015
Du fait de leur minorité, certains réfugiés sont à la charge des départements, ces collectivités étant responsables de la protection de l’enfance. En Loire-Atlantique, par exemple, le Conseil départemental est dépassé par la situation et ses capacités d’accueil ont atteint leur point de saturation. Les associations rappellent à la collectivité ses responsabilités et viennent en aide aux enfants.
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Il a fallu 14 condamnations pour que la collectivité sorte de son silence. Depuis la fin du mois de juillet, le dossier de l’accueil des mineurs isolés étrangers donne du fil à retordre au conseil départemental de Loire-Atlantique.
Alors que plusieurs adolescents ont demandé qu’une solution d’hébergement leur soit trouvée, comme l’impose la loi, leur mise à l’abri n’a pas eu lieu. Le tribunal administratif a donné à chaque fois tort au département, prononçant des astreintes financières journalières.
Selon Fabienne Padovani, vice-présidente du Département déléguée aux familles et à la protection de l’enfance, le dispositif d’accueil est « au bout de ses capacités », face à un afflux toujours plus important de migrants à Nantes.
En Loire-Atlantique, 51 ont été accueillis en 2011, ils sont désormais 272. « Nous avons créé 40 nouvelles places en juin, toutes remplies très vite, explique-t-elle ce lundi. Dès que l’une d’entre elle se libère, elle est tout de suite pourvue. Le dispositif est sous tension, crispé. On ne va pas voter une enveloppe de 2 millions d’euros à chaque session… » […]
Ce mardi, alors qu’une manifestation en soutien aux jeunes migrants a réuni une centaine de personnes, le département a indiqué que les cinq derniers mineurs isolés sans solution d’hébergement avaient finalement été pris en charge, logés en chambres d’hôtel. [..]
Alors qu’il alerte depuis plusieurs mois sur la saturation de son dispositif d’accueil, le conseil départemental a annoncé entamer une réflexion autour de nouvelles solutions de prise en charge (notamment la piste du tiers digne de confiance), en « coopération avec le tissu associatif ».
« Nous attendons toujours l’engagement du département qu’il n’y aura pas d’autres refus de mise à l’abri et restons vigilants à ce qu’aucun mineur ne soit livré à lui-même », a réagi Médecins du Monde.