Mardi prochain entrent en vigueur de nouvelles mesures du ministre des Finances, Michel Sapin, pour lutter contre le financement du terrorisme. Vous ne pourrez plus payer en liquide au-delà de 1.000 euros -jusqu’à présent c’était 3000 euros. Pour les touristes étrangers, ce sera 10.000 euros au lieu de 15.000.
Le constat est assez inquiétant, mais il n’est pas entièrement nouveau. Bien avant les attentats de janvier, les services de renseignement tiraient déjà la sonnette d’alarme. Les nouvelles mesures de Michel Sapin sont censées répondre à ces carences. En limitant les capacités de paiements anonymes. Les fameuses cartes bancaires prépayées ne disparaissent pas, mais on ne pourra plus payer plus de 250 euros sans vérification d’identité.
Et puis, Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy, doit être renforcée. […] La solution vient peut-être d’une “modélisation” informatique, décrite par un informaticien américain développant un tel logiciel. Il a souhaité conserver l’anonymat : “L’idée c’est d’identifier clairement une série d’évènements ou de comportements financiers et de les classer par phase : radicalisation, entraînement, préparation, attentat. Dans chaque phase, en fonction des critères qui se remplissent, un algorithme qui collecte les données donne un score aux individus. Et à chaque fois qu’un individu atteint un score, une alerte se déclenche, même si c’est après une longue période de sommeil, pour se faire oublier. Et c’est alors à la police d’agir ou de reprendre la surveillance”.