Lors de son discours de rentrée ce samedi, à Brachay (Haute-Marne ), Marine Le Pen a déploré le manque de considération envers la France rurale, dans laquelle “Brachay est le symbole d’une France des oubliés”. Pour elle, il est temps de “redonner la parole à la majorité silencieuse”.
La présidente du FN Marine Le Pen est revenue, samedi lors de son discours de rentrée à Brachay (Haute-Marne), aux fondamentaux du parti d’extrême droite en fustigeant la “déferlante migratoire” qui s’abat selon elle sur l’Europe.
“Il faut supprimer tout ce qui incite les clandestins à venir en France. L’AME sera parmi les premiers textes abrogés.”
“Mon objectif est simple : arrêter l’immigration légale et clandestine.” #Brachay2015#
Elle s’est longtemps attardée sur la crise migratoire, à l’occasion de sa rentrée politique devant 600 à 700 partisans réunis dans ce village d’une soixantaine d’habitants de Haute-Marne qui lui a offert son plus haut score au premier tour de la présidentielle 2012, 72%.
“Ils ne vous le disent pas et pourtant la situation de l’immigration est aujourd’hui en France totalement hors de contrôle. L’immigration était déjà gigantesque sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy (…), tout a été fait sous Nicolas Sarkozy et François Hollande pour que cette vague grossisse, prenne du corps et aujourd’hui déferle à pleine vitesse sur notre pays“, d’après elle.
A quelques mois des régionales, la tête de liste FN dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie n’a pas caché ses ambitions. “Dès décembre prochain, nous pouvons préparer l’avenir et montrer la voie, transformer les élections régionales en aurore du renouveau national. Après, il restera 16 mois avant la mère de toutes les élections pour que le peuple français redevienne maître chez lui, le seul et véritable acteur de son destin“, a jugé Mme Le Pen.
Elle a décrit une France qui manque d'”un vrai président ou d’une vraie présidente”, dénonçant les “promesses électorales puis la lâcheté sans limite une fois au pouvoir” des socialistes et des Républicains.
“La situation de la France sous la présidence Hollande ce n’est plus la simple dégradation : c’est la déchéance complète. Ce n’est plus la France des oubliés, la France elle-même est oubliée” a lancé la dirigeante d’extrême droite, dépeignant François Hollande en “président fainéant” sous les acclamations de ses soutiens.