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Nathalie Kosciusko-Morizet fait sa rentrée, dimanche 30 août, à Paris, en organisant une journée de réflexion placée sous le thème de la « liberté ». Elle propose des réformes structurelles, comme de repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans, “pour réaliser à terme des économies” et aborde la question de l’identité.

Pourquoi avoir choisi de placer votre rentrée sous le thème de la liberté ?

C’est le sens de ma démarche et du contenu de mes propositions. Je revendique une liberté de ton et de pensée. Les thèmes qui seront abordés lors de mon campus de rentrée se situent dans cette idée de liberté : il y aura notamment une table ronde sur la nécessité de baisser les charges des entreprises pour relancer l’économie et une autre sur le thème de la fin du salariat comme modèle de référence. […]

Vous mettez en avant les questions économiques. Pourtant, les premières journées de travail de votre parti concernent l’islam et l’immigration…

Quand il y a eu la journée sur l’islam, en juin, j’ai dit que l’on parlait trop de religion en politique. Toute notre identité n’est pas religieuse. La République nous apprend même à penser le contraire. Pour combattre l’obscurantisme et le djihadisme, nous devons absolument éviter de tomber dans une régression identitaire. Si nous réagissons à l’agression par la régression, nous aurons perdu la bataille. Quand on parle de « guerre à la civilisation », il faut se poser la question du sens de notre combat. Ce doit être celui de la défense de la liberté. C’est la différence entre la guerre à la civilisation et la guerre des civilisations.

Vous marquez souvent votre différence avec Nicolas Sarkozy. Pourquoi ne quittez-vous pas votre poste de numéro 2 du parti ?

Il y a une diversité d’idées au sein du parti. J’use de ma liberté de parole pour défendre mes convictions, dans le cadre de ma famille politique. Je pense d’ailleurs que c’est une bonne chose pour le parti que toutes les sensibilités puissent s’exprimer. Quand j’ai fait remarquer que la question de la religion n’épuisait pas celle de l’identité, j’ai reçu un fort écho des militants, ils ont été nombreux à me le témoigner. Et puis, ça n’est pas nouveau. En 2012, j’avais déjà quelques nuances avec Nicolas Sarkozy. Il a toujours accepté le débat. Il est tout sauf sectaire. […]

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