La scène se passe le 24 juillet à quelques mètres du palais de justice. Mohamed B., né voici 25 ans à Alger, accompagne un ami venu se constituer prisonnier après sa condamnation à 5 ans d’emprisonnement…
Les adieux sont tellement émouvants que Mohamed B. s’en prend à une patrouille Vigipirate composée de policiers et de militaires. Tout en les injuriant, il mime avec ses mains un tir d’arme à feu. Interception.
Et voici Mohamed B., aucune condamnation au casier, devant les juges de l’audience de vacation où il comparaît libre. Du haschisch a été aussi découvert dans ses poches. Invité à s’expliquer sur ces faits, le prévenu jure qu’il n’avait rien contre les membres de la patrouille, qui auraient servi d’exutoires. « J’étais en colère contre la justice car mon ami est une bonne personne qui ne méritait pas d’en prendre pour cinq ans. »
Il assure par ailleurs ne pas avoir mimé le tir en question. « Je suis pas fou, ils étaient armés, ils auraient pu me tirer dessus. » La procureure n’en croit pas un mot et requiert 3 mois avec sursis. Le tribunal a dit banco.