Il y tout juste trois cents ans, le 1er septembre 1715, Louis XIV mourait au terme d’un règne d’une longueur exceptionnelle (72 ans) et d’une importance capitale pour la France.
Depuis quelques heures, les médias se sont emparés de la commémoration, de Stéphane Bern qui y consacre un numéro de Secrets d’histoire à Twitter où le Château de Versailles propose de suivre la mort du roi en temps réel pendant que le «hashtag» #LeRoiestmort concurrence #Rentréescolaire. […]
Cette commémoration arrive au moment où la ministre de l’Education nationale s’apprête à dévoiler les nouveaux programmes d’histoire du primaire et du collège. On peut espérer qu’elle tiendra compte de la levée de boucliers justifiée qui a accompagné, au printemps, la présentation de la première mouture, par Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes. Celle-ci est marquée du sceau de la globalisation, de l’idéologie de la mémoire et de la repentance, continue la marginalisation des grandes heures de l’histoire de France et se caractérise par le partage entre des thèmes obligatoires et des thèmes facultatifs rompant avec le principe d’égalité républicaine.
Pour tenter de protéger leur propre vision biaisée, anachronique, subjective et antirépublicaine, les apprentis-sorciers qui sont derrière ces programmes dénoncent le roman national, alors que cette mythologie a disparu des établissements scolaires depuis cinquante ans. […] La bonne façon d’enseigner l’histoire à nos jeunes, avant le lycée où le cadre doit naturellement s’élargir, consiste à leur proposer un récit national objectif car il donne justement les lumières et les ombres de notre histoire et la resitue précisément dans une histoire mondiale. […]