05/09/2015
“Personne ne dit que ce n’est pas raisonnable de partir de Turquie avec deux enfants en bas age sur une mer agitee dans un frêle esquife” (sic), a écrit ce proche de Nicolas Sarkozy. […]
L’île de Kos se trouve à une vingtaine de kilomètres de Bodrum, où l’enfant a été retrouvé sur une plage. Mais la traversée est dangereuse car les bateaux sont inadaptés, surchargés, et lors de la traversée de la famille Kurdi, d’après les témoignages du père, le capitaine a quitté le navire en voyant que la situation devenait dangereuse. […]
La responsabilité d’Abdullah Kurdi, dans ce drame, est un argument développé par certains adversaires de l’accueil des réfugiés et des migrants. […]
C’est ainsi que des informations très ciblées ont été relayées: comme, par exemple, le fait qu’Abdullah Kurdi résidait depuis trois ans déjà en Turquie, ce qui, selon la théorie d’un site islamophobe comme Riposte laïque, écartait tout danger imminent et faisait de la famille Kurdi des migrants économiques plutôt que des réfugiés.
Ou l’utilisation pernicieuse des propos de la soeur d’Abdullah, extraits d’un article du Wall Street Journal, qui indique que le père d’Abdullah avait conseillé à son fils de se rendre en Europe pour “se faire soigner les dents et trouver un moyen d’aider sa famille à quitter la Turquie”, où la situation des Kurdes syriens est difficile. Des propos sortis de leur contexte par le site web d’extrême droite Fdesouche, qui n’hésite pas à écrire que “le père ne fuyait pas la guerre, il voulait se faire refaire les dents en Europe”.
Au-delà de la “guerre des images”, décryptée par Le Monde, c’est la guerre du storytelling: derrière chaque image, il y a un discours et chaque camp tente de faire entendre le sien.
04/09/2015
Le père de l’enfant noyé ne fuyait pas la guerre, il vivait en Turquie depuis 3 ans et voulait rejoindre l’Europe pour se faire refaire les dents !
Sa soeur vivant au Canada témoigne.
(Vidéo sous-titrée)
Merci à Diberville pour le sous-titrage.
Le Wall Street Journal confirme l’information :
Merci à Seb