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Benjamin Stora, historien et président du Conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, a répondu aux questions de Ruth Elkrief, le vendredi 4 septembre 2015, sur la crise migratoire en Europe. Il organise un grand rassemblement “pour inverser le regard sur les migrants“. Il estime qu’il faut faire un “travail pédagogique” pour faire accepter ces “migrants”, affirme être d’accord avec le patronat sur le besoin qu’à la France d’avoir recours à cette main d’œuvre et pense qu’il faut donner davantage la parole aux associations d’aide aux clandestins et anti-racistes.

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Les sondages le montrent, l’état d’esprit de la société française est très défavorable aux migrants.

Il y a des Etats effondrés, Irak, Syrie, Libye. […] On peut discuter sur l’origine, qui est responsable, ce n’est pas la question aujourd’hui.

Il y a une sorte de peur, d’insécurité, dans la société française, peut-être par absence de travail pédagogique.

L’Allemagne a une expérience que nous n’avons pas. Elle a dû faire face à l’effondrement de la RDA. […] Peut-être aussi pour effacer la tâche sombre de son histoire qui est la leur dans leur passé.

On a pris du retard pour faire ce travail pédagogique. Il y a cette double France que moi-même j’ai vécue venant d’Algérie : une France froide, distante, […] et une France qui est celle de la grande patrie des Droits de l’homme.

Il faut expliquer ce que sont ces réfugiés, ces migrants. D’avoir ce travail [pédagogique] sur le plan économique, pour expliquer en quoi il y a le besoin pour l’économie française d’avoir recours à cette main d’œuvre économique il y a toute une fraction du patronat qui le pense, tout le monde le pense.

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