Trois jeunes gens qui sortaient d’une nuit de beuverie ont été interpellés hier à l’aube au centre-ville de Grenoble par la police après avoir, en compagnie d’une demi-douzaine d’autres fêtards, semé la désolation sur leur passage. Circonstance aggravante, les trois suspects s’en sont pris violemment aux gardiens de la paix qui cherchaient à les contrôler, ce qui les a conduits tout droit en garde à vue.
L’expédition du groupe a débuté dans le secteur de la place de Verdun lorsque, après avoir oublié leur cerveau là où la “fête” s’était arrêtée, cette dizaine de jeunes hommes a commencé à s’en prendre aux voitures stationnées rue Condillac.
Défonçant les rétroviseurs à coups de pied, le groupe a progressé vers la rue Voltaire. Là, une riveraine, voyant la meute se ruer sur les véhicules, a alerté la police. Alors qu’un équipage se rendait dans le secteur, d’autres appels sont parvenus au central : le groupe était en train de tout casser sur son passage rue de la Paix, puis place Sainte-Claire. Parvenue place Jean-Achard, la bande vociférante a été stoppée par un équipage de police.
Pris d’un irrépressible besoin d’appliquer aux gardiens de la paix le traitement qu’ils avaient réservé aux rétroviseurs, trois des hommes ivres -âgés de 28 ans pour les deux premiers et de 20 ans pour le troisième- ont fait appel au langage le plus poétique de leur répertoire pour s’adresser aux représentants de l’ordre. Malgré l’arrivée des renforts de police, ils ont continué à s’opposer avec véhémence à leur interpellation, entrant même dans une crise d’hystérie totale.
Au final, ils ont été invités manu militari à retrouver leur calme dans les cellules de dégrisement de l’hôtel de police. Placés en garde à vue pour la dégradation de 32 véhicules ainsi que pour outrage et rebellion, ils seront probablement invités à s’expliquer devant la justice après avoir repris possession de leur cerveau.