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Réfugiés demandeurs d’asile politique et fuyant les horreurs de la guerre et de la persécution, migrants économiques ou “cheval de Troie” des islamistes, quels que soient les parti-pris idéologiques ou les émotions qui commandent la vision des réalités de la crise actuelle, les vraies questions sont ailleurs. Les vraies questions sont celles du lendemain.

Ces foules qui assaillent les trains à Budapest, qui franchissent clandestinement les frontières de l’Union européenne sont- elles l’avant-garde d’une invasion de grande ampleur. 50.000, 800.000 ou des millions de migrants, est-ce comparable dans leurs conséquences?

Ces réfugiés, ces migrants qui viennent pour la très grande majorité d’entre eux de pays musulmans pourront-ils être intégrés dans une Europe qui n’est plus l’Europe des 30 glorieuses, offrant des possibilités d’emploi nombreuses, dans une Europe qui manifeste son souci de préserver une identité séculaire, dans cette Europe dont les peuples sont de plus en plus attirés par les sirènes nationalistes et xénophobes?

Ces Musulmans vont-ils accepter de transformer leurs conceptions claniques de la vie en société? Voudront-ils préserver à tout prix un Islam incompatible sous plusieurs aspects avec les mœurs et les habitudes de l’Europe moderne?

Où vivront-ils? Dans les beaux quartiers parisiens, dans les campagnes reculées ou bien plutôt dans des banlieues de plus en plus ghettoïsés et soumises à la loi des trafiquants et des partisans de la Charia? Et comme il est dit par le personnage de Timsit dans le film “La Crise” de Colline Serreau, “qui va se pousser pour leur faire de la place”? Les plus démunis évidemment.

Telles sont les questions dont on ne parle pas beaucoup, dans ces temps de crise émotionnelle collective, où le temps est suspendu… et où nous nous sentons à la merci d’événements traumatiques, encore plus graves que ceux que nous avons connus récemment et qui pourraient faire basculer le destin.

La question du vivre ensemble, déjà problématique, va devenir lancinante […]

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