Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé ce dimanche la tenue d’une réunion le 12 septembre prochain avec les maires prêts à accueillir des réfugiés dans leurs communes. Tour d’horizon des villes qui se sont portées volontaires.
(…) Les maires de onze communes situées au sud de Toulouse ont été parmi les premiers à se déclarer “prêts à accueillir” des migrants, après l’image “insoutenable” d’Aylan. Le petit Syrien mort noyé sur une plage turque. A l’initiative de Christophe Borgel, député PS de la 9e circonscription de Haute-Garonne, les onze élus ont donc publié un appel intitulé “Nous sommes prêts à accueillir”. Les maires concernés sont socialistes, divers-gauche ou divers-droite. Ils dirigent les communes de Saubens, Labarthe-sur-Lèze, Pins-Justaret, Roques-sur-Garonne, Pinsaguel, Eaunes, Villate, Ramonville, Roquettes, Lagardelle-sur-Lèze et Portet-sur-Garonne.
Des résidences mises à disposition
Dans la foulée, la liste s’est bien allongée: Rennes, Strasbourg,Metz, Lille, Rouen, Cherbourg, Alençon, Nancy, Clermont-Ferrand, Aubusson, Caen ou encore Besançon ont rejoint le réseau des villes solidaires. Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, a notamment indiqué que la capitale auvergnate devrait prochainement recevoir sept familles de réfugiés syriens. Dans un second temps, 200 familles devraient être hébergées dans la région.
Des moyens sont déjà activement mis en oeuvre dans certaines communes. “Notre ville met à disposition gratuitement des bâtiments temporairement inutilisés de son parc immobilier pour des familles qui ont déposé une demande d’asile, détaille Nathalie Appéré, la maire de Rennes sur son blog. Ce sont près de 100 familles qui sont ainsi hébergées”. De son côté, Martine Aubry a annoncé que deux résidences de la ville de Lille seraient utilisées pour héberger “une centaine de réfugiés”.
Plus de 300 000 réfugiés en France en 2014
Mais certaines villes n’ont pas attendu l’appel formulé par le Parti socialiste pour répondre à l’urgence de la situation. A ce titre, Rennes a déjà hébergé 35 réfugiés syriens depuis novembre dernier. La ville de Joigny, dans l’Yonne, qui compte moins de 10 000 habitants, a également permis à trois familles venues de Syrie de trouver un toit dès le début de l’année 2015.