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Pour la vice-présidente des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morize, accueillir les clandestins est “une question de principe”. Elle veut profiter de la crise actuelle pour réformer en profondeur la politique d’immigration et celle du droit d’asile.

Les Français sont hostiles à l’accueil sur notre territoire d’un quota de réfugiés. Et vous ?

Je suis favorable à l’accueil des réfugiés. C’est le devoir de la France, son histoire, et son honneur, que d’être une terre d’asile. Nous avons su gérer des arrivées massives, rappelez-vous les boat people dans les années 79-80 ! La France s’est construite dans des vagues successives d’immigration. Nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, souvent dans notre histoire familiale, redevables de cette culture d’accueil. Ne l’oublions pas.

[…] De mon côté, mes choix sont clairs : la France doit accueillir ceux qui fuient la guerre et les persécutions, comme elle l’a toujours fait. Quitte à donner la priorité au droit d’asile sur toute autre voie d’immigration, le temps de cette crise, en restreignant fortement l’immigration économique et le regroupement familial. […]

Que doit apporter et proposer la France à ces milliers d’hommes et de femmes qui vont être accueillis chez nous ?

J’ai envie d’inverser la question. Nous, nous avons à tenir notre rôle de terre d’asile. Il est constitutif de notre être et de notre histoire. Il n’y a pas à tergiverser, car c’est une question de principe.

Mais, par ailleurs, je pense que c’est largement notre intérêt. Ces réfugiés sont une opportunité pour la France. Ils ont eu le courage de traverser l’horreur, chez eux, puis sur les routes de l’Europe. Ils sont pour beaucoup d’entre eux formés, cultivés et se sont battus pour sauver leur avenir et celui de leurs enfants. Ils créeront leur place en France, par le travail. […]

L’Europe a survécu à la crise grecque. Peut-elle se fracasser sur la crise migratoire ?

[…] Pour les migrants, il a fallu la photo terrible du corps du jeune Aylan Kurdi échoué mort sur la plage pour réveiller l’Europe. C’est la vraie question sur l’âme de l’Europe que nous voulons construire qui est désormais posée.

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