En confiant à la presse, il y a quelques jours, sa malencontreuse aventure, Djema avait expliqué vouloir dénoncer « une vraie discrimination ». Son témoignage n’a pas manqué d’alerter SOS Racisme Rhône qui, dans un communiqué, a demandé ce lundi à BlaBlaCar « d’introduire une clause de non-discrimination » dans son règlement.
La plateforme appelée à prendre ses responsabilités
Au mois d’août, la jeune fille de 17 ans, accompagnée d’une amie majeure, aurait été laissée en plan sur l’aire d’autoroute de Solaize, près de Lyon, par un conducteur BlaBlaCar, qui avait finalement refusé de la conduire jusqu’au Grau-du-Roi car elle portait le voile. « Cet événement vient rappeler que la plateforme communautaire payante de covoiturage BlaBlaCar ne fait, à aucun moment, mention d’une clause anti-discrimination dans son règlement », indique l’association, qui appelle le site « à prendre ses responsabilités ».
« Le leader européen du covoiturage ne peut pas et ne doit pas laisser ce genre de situation se répéter », ajoute SOS racisme Rhône. Lors de la médiatisation de cette affaire, BlaBlaCar avait expliqué « regretter sincèrement une réaction de cette nature », en précisant toutefois qu’au final, le conducteur conservait son libre choix.
« Au-delà du caractère légal, il en va de l’image de marque du site BlaBlaCar. Ce dernier prétend promouvoir ‘une pratique qui promeut les échanges entre personnes de milieux et d’origines différents’. Cet exemple prouve qu’il n’en est rien puisque, selon eux, le conducteur conserve son libre choix. En n’agissant pas concrètement contre ce genre de comportement BlaBlaCar ne fera que renforcer ce genre de pratiques contraire à l’éthique qu’ils mettent en avant », estime l’association.
20 Minutes