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“Les réfugiés syriens ne sont pas pauvres du tout! Regardez, ils possèdent tous un smartphone !”. C’est l’un des clichés à propos des migrants qui se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mais est-il vraiment fondé ? Pas du tout, estime le journaliste James O’Malley dans le quotidien The Independant. Il veut briser certains fantasmes. Voici son argumentaire.

La Syrie n’est pas un pays riche, mais pas pauvre non plus. En 2007, le RNB (revenu national brut) était de 1850 dollars par habitant. C’est plus que l’Egypte par exemple (1620 dollars par habitant) à la même époque. Et selon le “CIA World Factbook”, il y avait 87 téléphones portables pour 100 habitants en 2014 en Syrie, contre 110 pour 100 habitants au pays des pharaons. […]

Dès lors, pour quelle bonne raison les citoyens d’un pays un PIB supérieur n’auraient-ils pas les moyens pour s’acheter un téléphone portable? Le raisonnement ne tient pas la route et relève du fantasme. […]

Peu de choses apparaissent plus essentielles qu’un téléphone, surtout lorsque vous fuyez votre pays. Des cartes géographiques, des informations en temps réel à propos de la guerre, des renseignements sur les places d’accueil, le contact avec les amis et la famille: difficile de trouver un objet plus utile pour un migrant. […]

Selon James O’Malley, le fait d’être en possession ou non d’un smartphone ne peut donc en aucun cas constituer un critère pour déterminer si un réfugié a droit à une aide ou pas.

Source

L’article de The Independant en Anglais : Surprised that Syrian refugees have smartphones? Sorry to break this to you, but you’re an idiot

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