Selon l’Éducation nationale, quatre à cinq mille élèves devront être intégrés dans le système éducatif. 45 .000 élèves «allophones» (qui ne parlent pas le français) sont déjà accueillis chaque année.
Près de 24.000 réfugiés sur deux ans. Chiffre qui s’ajoute aux 6 750 personnes dont la France avait acté l’accueil en juillet dernier. Parmi eux, un tiers serait concerné par des besoins de scolarisation, selon les estimations, soit 4 000 à 5 000 élèves intégrés par an. Un effort important, mais l’Éducation nationale «sait faire», explique-t-on en substance rue de Grenelle, où l’on promet un accueil digne, y compris pour les plus de 16 ans – âge limite du «droit» à la scolarité obligatoire –, une priorité à l’apprentissage du français et quelques semaines pour rejoindre les bancs de l’école.
Restent les questions du logement de ces réfugiés, suspendues à la décision des maires, que le ministre de l’Intérieur rencontre samedi, et de la répartition sur le territoire de ces élèves appelés à intégrer des dispositifs spécifiques de l’Éducation nationale. Lesquels sont axés sur le soutien linguistique, tout en reposant sur une philosophie d’intégration au cursus «ordinaire». Tout un dosage. Ces dispositifs existent depuis la fin des années 1970, à l’époque où furent accueillis 120 .000 «boat people» venus du Vietnam, du Cambodge et du Laos. En parallèle, les écoles, collèges et lycées de France accueillent les populations issues de l’immigration économique, puis familiale, venues du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, d’Europe de l’Est et d’Asie. […]