Après la Hongrie, la Macédoine veut aussi construire une clôture à sa frontière. Le but étant d’endiguer le flot de migrants en transit, principalement depuis la Grèce a annoncé ce jeudi le ministre des Affaires étrangères du pays.
Concrètement, il envisage «soit des soldats, soit une clôture, soit une combinaison des deux».
Une sortie médiatique qui intervient la veille d’une rencontre à Prague entre les chefs de la diplomatie des pays du groupe de Visegrad (Pologne, République Tchèque, Slovaquie et Hongrie) et leurs homologues allemand et luxembourgeois, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.
Ces pays s’opposent frontalement à la politique prônée par Berlin pour accueillir avec «générosité» la vague de réfugiés qui continue de grossir sur les routes d’Europe. La fronde vient principalement de Hongrie, Roumanie et Slovaquie, mais aussi du Danemark, de l’Autriche et donc de Macédoine. Dans le même temps, le flot ininterrompu de réfugiés a battu de nouveaux records de passages ce jeudi entre la Serbie et la Hongrie, ainsi qu’à la frontière avec l’Autriche. […]
A la frontière gréco-macédonienne, la situation est fragile et risque de dégénérer en cas d’afflux important de réfugiés. Des migrants épuisés et irascibles étaient ce jeudi sur le point de se battre entre eux sous le regard de policiers débordés. […]