La maire de Paris s’est rendue vendredi dans un centre géré par l’association Emmaüs, chargé d’accueillir des réfugiés irakiens et syriens. L’occasion de délivrer quelques messages.
«Vous savez, je suis une immigrée, j’ai eu la nationalité à 14 ans», lançait-elle devant les réfugiés. Elle précise ensuite aux journalistes: «Quand je voyais cette petite fille qui a 10 ans, qui est kurde irakienne, je me dis qu’elle a tout l’avenir devant elle. Cette République, elle peut lui donner, comme elle m’a donné à moi. Peut-être que dans dix, dans quinze ans, cette petite fille, qui se rappellera toujours de ce moment-là, sera quelqu’un qui parlera dans vos micros».
Tansin et sa femme Souad sont arrivés à Paris dans la nuit de jeudi à vendredi à quatre heures du matin. Et ce après un long périple de dix semaines depuis Souleimaniye, une ville du Kurdistan irakien. Fatigués, le couple et ses quatre enfants ont été installés dans le réfectoire du centre Kellemann géré par Emmaüs (XIIIe arrondissement). C’est là qu’est attendue Anne Hidalgo, ce vendredi. La maire PS de Paris veut les rencontrer tout en exposant aux journalistes, convoqués par un communiqué envoyé au petit matin, la mobilisation de ses services.
«Depuis le début de l’été, l’État et la Ville de Paris ont mis à l’abri près de 1.450 réfugiés présents dans la capitale, qui avaient été jetés sur les routes de l’exode par la guerre et les persécutions. Anne Hidalgo a annoncé jeudi la poursuite de cette action volontariste des pouvoirs publics, par la création de sept lieux supplémentaires d’hébergement, d’une capacité de 460 places», indique la ville. […]