14/09/15
«Les policiers ont été frappés avec des barres de fer»
Les affrontements samedi à Berne entre nationalistes turcs et militants kurdes ont laissé des traces. Mais c’est surtout le niveau de violence qui a marqué les esprits, certains parlant de «guerre civile».
«L’intervention a été très difficile pour les forces de police qui ont cherché à identifier et à séparer les deux groupes», a expliqué dans le Tages-Anzeiger Manuel Willi, chef de la police bernoise. Tâche presque impossible tant les deux groupes cherchaient la confrontation. «Nos policiers se sont fait frapper sur la tête avec des barres de fer et ils ne doivent qu’à leur équipement de ne pas avoir été plus sérieusement blessés.»
De nombreuses enquêtes en cours
La manifestation, mise sur pied par l’«Union des démocrates turcs européens» (UETD), a dégénéré après que des sympathisants kurdes se sont rassemblés pour en empêcher le déroulement. Manuel Willi rejette également les accusations de forces de l’ordre débordées. «Nous ne pouvions et ne voulions pas boucler la ville. La Suisse n’est heureusement pas un Etat policier»
Quant à la voiture qui a foncé sur un groupe de manifestants kurdes, son conducteur a été interrogé par la police mais remis en liberté sans charge. Une vidéo filmée à cette occasion ne suffit pas pour une inculpation, ajoute le chef de la police. D’autres enquêtes sont en revanche en cours.
(…) TdG.ch
12/09/15
Une manifestation de Turcs et une contre-manifestation de Kurdes ont provoqué des violences samedi après-midi à Berne. Au moins seize personnes ont été blessées, dont quatre agents, et un chien policier. Les forces de l’ordre sont intervenues avec de gros moyens.
Une manifestation turque avait été autorisée sur l’Helvetiaplatz, mais avant même qu’elle ne débute, plusieurs centaines de sympathisants kurdes s’y étaient rassemblées afin d’empêcher son déroulement. Dans un communiqué, la police cantonale indique avoir proposé aux contre-manifestants un autre endroit pour se réunir, en vain.
Les forces de l’ordre ont donc décidé d’évacuer la place. Des manifestants ont alors agressé les policiers, blessant certains d’entre eux, précise le communiqué. Quant aux Turcs, ils avaient été priés par la police de se tenir à distance, mais certains n’ont pas respecté la consigne et se sont approchés de l’Helvetiaplatz, provoquant des escarmouches.
Les deux groupes se sont rendus responsables de violences, précise la police. Certains des protagonistes étaient armés d’objets contondants et il a fallu utiliser du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
Par ailleurs, deux incidents impliquant des voitures se sont produits. Dans une vidéo postée sur Internet, on peut voir une automobile percutant un groupe de personnes sur la Schwellenmattstrasse. Une autre voiture arrive ensuite en sens inverse, poursuivie par des personnes qui la frappent à coups de pied.