Ils sont arrivés en masse. Il y a peu, on dénombrait 500 migrants. Aujourd’hui, ils seraient près de 1 500, répartis dans le Dunkerquois. Les autorités s’accordent à dire que la situation devient ingérable, tandis que le maire de Grande-Synthe a pris des décisions qui font craindre l’installation d’un Calais « bis ».
Des tentes qui poussent comme des champignons, de nouveaux migrants qui arrivent chaque jour… « Même les passeurs sont débordés », lâche une bénévole, qui ne sait plus où donner de la tête. Le camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque, accueille quelque 800 migrants, dont des familles avec enfants. Afin de faire face à une situation chaque jour plus compliquée, le maire, Damien Carême (EELV), a annoncé l’installation prochaine de conteneurs aménagés. Au total 800 migrants pourront profiter d’un minimum de confort. Des prises électriques, le WiFi, 24 douches sont en cours d’installation.
« Internet leur permet d’être moins dépendants des passeurs », commente la bénévole tandis que les autorités judiciaires, administratives et policières ont fait des bonds à l’annonce du maire d’installer du Wifi. « C’est offrir sur un plateau des moyens pour les filières clandestines d’organiser leur trafic sans être repérés par le radar », déplore une source policière. Car jusqu’à présent les réseaux de passeurs étaient démantelés grâce aux écoutes téléphoniques. Dorénavant, ils seront indétectables sur Internet.
Enfin, les choix de Damien Carême, de plus en plus contestés dans le Dunkerquois, font craindre que ces containers ne soient un appel d’offres pour une venue de plus en plus massive de migrants. Il faut se rappeler que le maire avait rendu possible l’entrée des véhicules dans la jungle. Aujourd’hui, les passeurs y stationnent leurs grosses cylindrées immatriculées en Angleterre pour mieux gérer sur place leurs activités criminelles, empêchant les policiers d’intervenir, utilisant leurs armes au besoin. […]
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