Fdesouche

Depuis des mois, la ville de sarcelles (Val d’Oise) accueille des dizaines de familles qui ont fui l’Irak et les persécutions de l’EI. Aujourd’hui, entre 200 et 250 d’entre eux habitent à Sarcelles et dans ses environs. Le fait qu’ils soient très majoritairement chrétiens ne soulève pas de polémiques.

Aussi, à l’heure où la France s’est engagée à recevoir 24 000 réfugiés, le maire de la commune, François Pupponi (PS), ne rejette-t-il pas le terme de « ville laboratoire » en la matière : «On a un an d’expérience, on peut dire aux autres ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, quels sont les problèmes rencontrés».

«Beaucoup d’annonces sont faites sans que les structures administratives soient prêtes à faire face à un tel afflux de réfugiés, abonde M. Antoni Yalap. Il faudrait que le gouvernement mette en place des commissions pour décider ce qui peut être fait sur le long terme. Parce que permettre aux gens de venir et ensuite les abandonner dans la nature, cela ne peut qu’aggraver leur situation.»

M. Toma a quitté l’Irak et Karakoch, où il habitait depuis 2005, peu après la prise de cette grande ville chrétienne par l’Etat islamique (EI). Il a trouvé refuge à Sarcelles, capitale délocalisée des chrétiens d’Orient.

Paroisse de Saint-Thomas d’Apôtre à Sarcelles

Dans cette ville de 57 500 habitants qui compte 8 000 chrétiens d’Orient, la solidarité fonctionne à plein régime. Dès la chute de Mossoul, en juin 2014, un Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) s’est monté pour «alerter l’opinion» sur le sort de ces populations puis «être l’interlocuteur des réfugiés» lors de leur arrivée en France, explique son président, Antoni Yalap – également conseiller municipal à Sarcelles. La religion est pour les chrétiens d’Orient un puissant liant et dès le début des exactions de l’EI à Mossoul, les fidèles de l’église chaldéenne Saint-Thomas, un majestueux bâtiment en briques ocre inauguré en 2004, se sont mobilisés et tournés vers la mairie pour participer à l’organisation d’une cellule d’aide. […]

Difficile, ensuite, de s’insérer dans le monde du travail. Le couple Esho, qui possédait une usine de marbre en Irak, attend d’obtenir le statut de réfugié pour avoir le droit de travailler. Yalda Toma, qui était enseignant en Irak, cherche toujours un emploi. En vain. «Au regard du problème de chômage en France, il est diffcile pour un étranger de trouver du travail», note M. Yalap, qui souligne par ailleurs :

« La plupart d’entre eux faisaient autrefois partie de l’élite intellectuelle et économique de leur pays mais, comme ils ne parlent pas français, ils se tournent vers des emplois alimentaires pour essayer de vivre. » […]

source

Fdesouche sur les réseaux sociaux