Paul, Constance, Samra et Hamid appartiennent à « une nouvelle aristocratie ». Élèves à Polytechnique, l’ENA ou Sciences-Po, ils comptent parmi les 0,1 % d’étudiants à intégrer, chaque année, ces grandes écoles très souvent critiquées.
Présidents de la République, ministres et grands dirigeants de médias ont quasiment tous emprunté ces filières. Aujourd’hui, ces grandes écoles sont pourtant accusées de concentrer tous les pouvoirs, de former des élites issus des mêmes milieux sociaux et d’être déconnectées de la réalité des Français. On se reconnaît, on s’entrecroise: le maître de stage d’une énarque est un ancien polytechnicien, Alain Juppé et Michel Sapin se serrent la main au gala de Sciences-Po.
Mais lorsque sont évoqués les politiques de recrutement favorisant la diversité et l’ascenseur social des grandes écoles, toujours en panne (les enfants d’ouvriers n’y représentent que six pour cent des élèves), on regrette qu’aucun administrateur de Sciences-Po ne s’exprime sur le sujet à l’écran.