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Face au FN, les socialistes pensent à abandonner le front républicain. Jean-Christophe Cambadélis plaide pour le maintien des listes socialistes dans les régions menacées par le FN. Un ministre propose pour sa part une fusion de liste avec Les Républicains dans le Nord.

A l’approche du scrutin des régionales de décembre prochain, la perspective d’une défaite cuisante de la gauche et d’une percée du FN soulève des interrogations tactiques. Alors que depuis 2011, Nicolas Sarkozy a fait abandonner à la droite le réflexe du front républicain pour la doctrine du «ni-ni» (ni vote PS, ni vote FN), c’est aujourd’hui au tour de la rue de Solférino de s’interroger publiquement sur la pertinence de sa stratégie face au parti de Marine Le Pen.

Interrogé dans Libération ce lundi, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis semble s’orienter lui aussi vers l’abandon du retrait-réflexe des listes PS arrivées troisièmes en cas de triangulaires. Dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie et en Paca où Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen ont de bonnes chances de l’emporter, le patron des socialistes prévient: quoiqu’il arrive les socialistes n’appelleront pas à voter ni pour Xavier Bertrand ni pour Christian Estrosi. Pour le patron du Parti socialiste, c’est le glissement à droite du discours des cadres de la rue de Vaugirard qui impose le changement. «La peur du ‘grand remplacement’ unifie aujourd’hui toutes les droites. Notre adversaire a imposé son terrain. Si nous nous dérobons, il s’installera», assure Jean-Christophe Cambadélis. Selon lui, la crise des migrants fait effet de révélateur et permet aux socialistes de «reprendre pied» dans «la bataille idéologique». «Les déclarations extrémistes de Christian Estrosi et Xavier Bertrand sur les migrants empêchent aujourd’hui le front républicain», estime le député de Paris. […]

Le Figaro

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